Il existe dix natures grammaticales que l’on classe généralement en deux grandes catégories : les mots variables et les mots invariables.

I Les mots variables 

• Le nom
• Le déterminant
• L’adjectif
• Le pronom
• Le verbe

II Les mots invariables

• L’adverbe
• La préposition
• La conjonction de coordination
• La conjonction de subordination
• L’interjection et l’onomatopée.

Le nom

                Le nom est une nature grammaticale fortement représentée, chaque nom peut se caractériser de différentes manières :

• Un nom peut être commun ou propre: trousse (nom commun), France (nom propre),
• Un nom peut être concret, il se perçoit alors par l’un ou plusieurs des cinq sens (ouïe, odorat, vue, goût, toucher) : une statue, un lac; ou il peut être abstrait, on ne peut alors le percevoir par aucun des cinq sens : la liberté, la justice.
• Un nom peut être dénombrable, on peut alors le compter : trois livres, sept croissants ou il est indénombrable: l’eau, le sable.
• Un nom peut être animé, c’est-à-dire doté d’une vie propre : le tigre, la fille ou il est non animé: la rose, le stylo.

Le déterminant

Le déterminant se place à la gauche du nom, il donne les informations liées au genre et au nombre du nom, il s’accorde donc avec ce dernier.
Cette grande catégorie grammaticale est composée de six sous-catégories.

I Le déterminant article : il peut être défini, indéfini ou partitif.

1. L’article défini s’utilise lorsque l’on évoque une personne ou un objet qui a déjà été présenté dans le texte : Marie a dix ans, la petite fille joue souvent avec son frère. Il s’utilise également pour évoquer une classe de nom dans sa généralité : Le chien est un mammifère. On peut aussi l’utiliser pour évoquer un élément évident dans le contexte : Regarde l’arbre là-bas !
2. L’article indéfini s’utilise pour évoquer une personne ou un objet qui n’a pas encore été présenté dans le texte : Un vieil homme se promène seul dans le parc. On l’utilise également lorsqu’on ne veut pas préciser davantage son propos : Je vais voir un copain.
3. L’article partitif est en réalité lié à l’article indéfini, il représente des noms indénombrables : J’ai du sable sur ma serviette ; mais également pour en évoquer une notion abstraite : Il faut de l’orgueil pour réagir ainsi.

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II Le déterminant démonstratif

                Le déterminant démonstratif permet de montrer la personne ou l’objet qu’il accompagne : J’ai repeint ce mur.

                Le déterminant démonstratif permet également de désigner un être ou un objet déjà évoqué : Angélique se couche, anxieuse, cette jeune femme appréhende le rendez-vous qui l’attend demain.

                La lettre c– qui début chacun des déterminants de cette sous-catégorie le rend facile à repérer.

III Le déterminant possessif

                En plus du genre et du nombre, ce déterminant indique la notion d’appartenance, ou du moins de connaissance : Mon chat s’appelle Pilou ou Sa cousine viendra ce soir.

IV Le déterminant indéfini

Cette catégorie de déterminant est utilisée lorsqu’on ne précise pas ou peu la quantité ou la qualité du nom qu’il accompagne : Certains élèves viendront à la réunion ce soir, elle ne montre aucune bonne volonté, etc.

C’est une catégorie vaste et variée dont les déterminants peuvent s’employer seuls  ou accompagnés d’un autre déterminant : Les diverses étapes ont été respectées.

Voici une liste, non-exhaustive, des déterminants indéfinis : tout, chaque, certain, aucun, quelques, tel, plusieurs, nul, maint, différent…

V Le déterminant interrogatif / Le déterminant exclamatif

Ces déterminants sont utilisés avec des noms dans le cadre d’une phrase interrogative / exclamative (il suffit de regarder la fin de la phrase pour le vérifier) : Quel pull vas-tu porter aujourd’hui ? – Quelle chance tu as !

VI Le déterminant numéral

                Ils permettent d’indiquer le nombre de personnes ou de choses dans la phrase : J’ai acheté trois billets, j’ai mangé au moins quarante-trois petits pois !

L’adjectif

L’adjectif permet d’apporter des caractéristiques au nom ou au pronom qu’il accompagne, il s’accorde donc en genre et en nombre avec celui-ci. Il peut précéder ou suivre le nom qu’il caractérise : des petits secrets, c’est un grand garçon, c’est un métier difficile, etc.

Il contient cinq sous-catégories.

I Le pronom personnel

Ils désignent une personne ou une chose, et remplacent le nom : la ou les personne.s qui parle.nt, la ou les personnes à laquelle / auxquel.le.s on parle, la ou les personne.s dont on parle.

Ainsi, les pronoms personnels dépendent de la fonction qu’ils occupent dans la phrase et de leur aspect tonique :

Ex. : pronom personnel, fonction sujet : Je sors ce soir.

Ex. : pronom personne, fonction COI : Le professeur te parle.

Ex. : pronom personnel tonique : Eux, ils y sont arrivés !

II Le pronom démonstratif

                Le pronom démonstratif désigne un objet ou une personne que l’on désigne, qui a déjà été présenté.e ou qui est présent.e dans le contexte du dialogue.

Ex. : Le professeur félicite ceux qui ont fait des efforts.

                Le pronom démonstratif contient une classe neutre, comme on peut le voir dans le tableau ci-dessous.

Ex. : Cela ne me met pas en colère.

                Le pronom démonstratif peut-être suivi de –ci .

Ex. : Je vais prendre celle-ci.

III Le pronom possessif

                Le pronom possessif indique le possesseur de l’objet ou celui / celle qui connait ou a une relation avec la personne évoquée :

Ex. : Votre gâteau est plus beau que le nôtre ! – Nous est ici le possesseur du gâteau comparé.

Ex. : Ce n’est pas ma cousine, c’est la sienne. – La cousine évoquée a un lien de parenté avec la personne reprise par la 3è personne du singulier.

IV Le pronom interrogatif

                Le pronom interrogatif permet d’interroger sur l’identité des objets ou des personnes. Ex. : Je me demande lequel tu vas choisir. À laquelle sommes-nous le plus attachés ?

N.B. : Il peut être utilisé pour rattacher une proposition subordonnée complétive au groupe verbal (voir cours sur les subordonnées).

V Le pronom relatif

                Le pronom relatif est une catégorie essentielle à la construction des phrases complexes dans la langue française. Ce pronom permet  d’établir une relation entre un nom, un pronom, un adverbe ou une proposition qu’il représente (rôle de l’antécédent) et la proposition subordonnée relative (PSR) qu’il introduit (Voir cours sur les propositions subordonnées)

                Il y a deux catégories de pronoms relatifs :

• Les pronoms relatifs invariables : qui, que, quoi, dont, où. Ex. : Le livre que tu m’as acheté me fait très plaisir: que tu m’as acheté est ici une PSR rattachée à la principale Le livre me fait très plaisir par le pronom relatif invariable que.
• Les autres pronoms relatifs :

VI Le pronom indéfini

                Cette catégorie de pronom est utilisée lorsqu’on ne précise pas ou peu la quantité ou la qualité du nom qu’il remplace : Certains viendront à la réunion ce soir, elle ne m’en a montré  aucun, etc.

                Voici une liste, non-exhaustive, des pronoms indéfinis : plusieurs, chacun, on, quelqu’un, personne, le même, l’autre…

VI Le pronom numéral

                Il permet d’indiquer le nombre de personnes ou de choses correspondant au nom : Trois se sont lavés, cinq ont fait leurs courses.

Le verbe

Le verbe est une nature grammaticale essentielle à la construction de la phrase. Nous ne verrons pas ici les conjugaisons et leur valeur, ce sera fait dans un cours à part. Cette page permettra seulement de faire un rapide rappel du verbe.

I Utilisation du verbe

• Il permet d’exprimer l’état du sujet : Je suis
• Il permet d’évoquer l’action réalisée par le sujet, dans ce cas il est conjugué à la voix active : J’achète des pommes de terre.
• Il permet d’évoquer une action subie par le sujet, dans ce cas il est conjugué à la voix passive et peut être suivi éventuellement d’un complément d’agent : La salade est mangée (par la tortue).

II Les groupes

Un verbe possède un radical et des terminaisons variant selon le sujet qui le régit. Les conjugaisons pourront varier selon le groupe auquel appartient le verbe conjugué :

• 1^er groupe : verbe dont la terminaison à l’infinitif est –er: chanter, manger, acheter, secouer…
• 2^ème groupe : verbe dont la terminaison à l’infinitif est –ir et dont le participe présent se finit en –issant: finir, se blottir, choisir, démolir…
• 3^ème groupe : il comprend tous les verbes dits irréguliers ne faisant pas partie des deux premiers groupes ainsi que le verbe aller: suivre, vouloir, partir, prendre…
• Il existe également deux auxiliaires : être et avoir.

III Les verbes d’état

Un verbe d’état permet d’exprimer un état ou un changement d’état. Ils ne sont pas suivis par un complément d’objet mais par un attribut du sujet.

Ex. : Je suis épanouie, il semble épuisé.

La liste des verbes d’état est la suivante : être, paraître, devenir, demeurer, sembler, rester, avoir l’air, passer pour.

IV Bases de la conjugaison

Les verbes sont classés en groupe. Les conjugaisons sont organisées en modes (infinitif, indicatif, conditionnel, participe, gérondif, subjonctif, impératif) eux-mêmes subdivisés en temps (présent, passé, etc.)

À noter :

• Certains verbes ne peuvent pas se conjuguer à toutes les formes, ils sont dits défectifs : paître, traire, gésir, quérir, etc.
• Certains verbes sont dit impersonnels, ils ne peuvent se conjuguer qu’avec la troisième personne du singulier : Il pleut, il faut, il s’agit.
• Si un verbe peut être suivi d’un complément d’objet, on dit qu’il est transitif. Si un verbe ne peut pas être suivi d’un complément d’objet, on dit qu’il est intransitif. Cela peut parfois dépendre du sens.

L’adverbe

L’adverbe est une nature grammaticale invariable. Il apporte un complément d’information à un verbe, un adjectif ou une proposition.

Ex. : Jules va souvent à l’école en vélo, Suzanne est très en colère.

Ils peuvent se répartir en différentes catégories :

• Adverbe de quantité (ou d’intensité) : beaucoup, plus, moins, tellement, etc.
• Adverbe de circonstance : demain, hier, vite, lentement, ici, là-bas, etc.
• Adverbe de négation : ne… pas, ne… plus, jamais, etc.
• Adverbe d’interrogation : où, quand, comment, pourquoi, etc.
• Adverbe de liaison : en effet, c’est pourquoi, cependant, néanmoins, puis, etc.
• Adverbe de modalisation : peut-être, bien sûr, hélas, évidemment, etc.